Les gens parlent souvent de l’écart salarial entre hommes et femmes en mettant l’accent sur l’aspect métier de la question, c’est-à-dire le fait que les femmes aux États-Unis gagnent seulement 80 cents pour un dollar masculin. Et s'il est presque impensable qu'en 2017, les femmes reçoivent toujours une rémunération inférieure à celle des hommes pour le même travail, c'est toujours le cas. Mais il existe un autre domaine dans lequel les effets de l’écart salarial est discuté beaucoup trop rarement: les prêts aux étudiants.
Une nouvelle étude montre que les femmes représentent actuellement les 2/3 des 1 300 milliards de dollars de dettes d’emprunt étudiant en cours aux États-Unis. Cela s'explique notamment par le fait que les femmes sont plus nombreuses que les hommes à faire des études supérieures, mais qu'il y a un autre élément au travail.
"Après avoir obtenu leur diplôme, les femmes remboursent leurs prêts plus lentement que les hommes, en partie à cause de l'écart de rémunération entre hommes et femmes", indique le rapport. "Les femmes qui travaillent à temps plein avec des diplômes universitaires gagnent 26% de moins que leurs homologues masculins, bien que l'écart soit légèrement moindre immédiatement après le collège (18% un an après l'obtention du diplôme et 20% quatre ans après l'obtention du diplôme)".
Ce sont des chiffres assez flagrants qui prouvent la manière disproportionnée dont les femmes sont grevées par leur dette d'emprunt étudiant. En ce qui concerne la résolution du problème, l’étude propose quelques suggestions, notamment des modifications à apporter au programme Pell Grant, un refinancement possible aussi bien au niveau fédéral que des États et la réduction de l’écart salarial. Il y a beaucoup à faire, et c'est à nous de le faire.